mardi 15 mai 2012

La Fille de braises et de ronces

La Fille de braises et de ronces, Rae Carson, collection « R », Robert Laffont 



La Fille de braises et de ronces est le premier roman de Rae Carson et le premier tome d’une trilogie de Fantasy riche en aventures.
Elisa est la jeune princesse du royaume d’Orovalle. Elle porte au creux de son nombril la Pierre Sacrée, une sorte de joyau magique, signe qu’elle a été désignée par le Destin pour accomplir de grandes choses.


Mais jusqu’ici, la jeune princesse ne semble pas prête à affronter sa destinée. Malgré son assiduité à l’étude, elle ne s’intéresse pas aux affaires du royaume. Elle est mal dans sa peau (la faute à des kilos en trop) et n’a pas confiance en elle. Une adolescente de 16 ans typique ! Mais la voilà bien trop vite mariée à Alejandro de la Vega, un prince bien plus vieux qu’elle, en contrepartie d’une alliance militaire avec un royaume voisin. Contrainte à quitter les siens, Elisa rejoint donc son mari, un homme gentil mais qui rejette chacune de ses avances charnelles, à la cour de Brisalduce. Un lieu dangereux où Elisa se sent plus seule que jamais, au milieu des intrigues et des querelles à la cour. En dehors de sa meilleure amie, sa gouvernante, elle ne sait pas en qui elle peut avoir confiance. Elle sent que les gens qui l’entourent lui cachent des vérités terribles sur sa Pierre Sacrée et son véritable pouvoir. Et le jour où elle est enlevée par un groupe de rebelles, sa vie bascule et l’entraîne au cœur d’une guerre dans laquelle elle aura un rôle tout particulier à jouer…


Je ne garde pas un souvenir mémorable de ce roman. Le récit n’a pas réussi à m’emporter autant que je l’espérais. Pourtant, l’univers de Rae Carson est d’une richesse incroyable et bien maîtrisé pour un premier roman. Les intrigues guerrières, quant à elles, sont complexes et bien amenées et résolues de manière intelligente.
Il y a une multitude de personnages, dont les plus intéressants sont sans doute les personnages secondaires comme Cosmé, la jeune camériste méprisante et antipathique au début, qui se révèle bien plus complexe qu’elle n’y paraît au fil du texte. Ou le puissant chevalier Hector, modèle de loyauté, ou encore le tout jeune prince Rosario (fils de Alejandro), bien plus courageux et intrépide que son père le roi. Pourtant, j’ai trouvé qu’il manquait à tous ces personnages un petit quelque chose en plus, un peu d’humanité et de profondeur certainement. Même Humberto, le héros en qui l’auteure a dû fonder tous ses espoirs dans ce premier tome, n’est pas à la hauteur de mes attentes et n’a pas su me conquérir et m’émouvoir dans les moments les plus tragiques. Dommage.
J’ai en revanche un problème plus sérieux avec le personnage d’Elisa. Le début du récit met l’accent, plutôt maladroitement je trouve, sur son goût prononcé pour la nourriture. Elisa n’est alors pas considérée à sa juste valeur à cause de ses rondeurs. Beaucoup imaginent Elisa incapable d’accomplir sa destinée à cause de son poids. D’ailleurs au début du récit, la jeune princesse n’est pas particulièrement intéressante. Même si elle apparaît très vite courageuse, je la trouvais plutôt bébête. Mais comme par hasard, lorsqu’elle est contrainte de marcher plusieurs jours d’affilé dans des conditions extrêmes, entraînant une perte de poids considérable, elle devient une héroïne beaucoup plus attachante. Alors qu’elle ne se souciait pas spécialement des affaires de son royaume, la voilà prête à déjouer les intrigues guerrières les plus complexes. Je suis déçue que l’évolution bénéfique de l’héroïne coïncide avec une perte de poids spectaculaire. Je trouvais pourtant si intéressant de dépeindre une héroïne avec des kilos en trop.

En résumé, je reste très partagée sur ce titre mais je lirai le tome 2 pour, je l’espère, changer d’avis !

Elle

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