mercredi 23 mai 2012

Limonov

 Limonov, Emmanuel Carrère, P.O.L



Bon ça fait un moment que je n’ai rien posté. Non pas que je n’ai rien lu depuis lors. Plutôt ce grand mal qui me possède parfois (oh ! si peu de fois) j’ai nommé la « flemmite aigüe ». Mal ô combien pénible affectant principalement le mâle occidental.




Bref, effectivement j’ai lu le Limonov d’Emmanuel Carrère chez P.O.L (voilà pour la pub). Et effectivement c’est très bon. Que dire de plus qui n’ait été dit dans la presse, à la télé, en Europe, dans le Monde, sur la planète Mars. Ce type est formidable (Emmanuel), il arrive à rendre la vie de cet obscur écrivain de l’Est passionnante. En même temps, Limonov a eu une vie extraordinaire. Pas dans le sens ce mec est formidable, il est exaltant, j’aimerais lui ressembler… Non, au contraire. Mais il a eu destin hors norme. C’est l’anti-héro parfait. Il est cynique, pas forcément très recommandable, roublard, toxico, pas un très grand écrivain non plus. Mais il a eu 26 vies, de l’Ukraine à l’Undergrund moscovite, majordome à New York, écrivain pour happy few à Paris dans les années 80, a participé à la guerre en Yougoslavie et pour finir quasi inconnu et militant pour la liberté en Russie. Des vies que l’on ne voit qu’au cinéma. On est loin de l’écrivain parisiano-parisien, académicien, ayant sa table chez Drouant et rentrant chaque soir repu après une bonne sieste à l’Institut... Euh ! Pardon une séance de travail sur le dictionnaire.
Bon j’ai pas trop parlé du livre me direz-vous, en ai-je vraiment besoin. Le style est agréable, pas compliqué, il va à l’essentiel, ce qui ne veut pas dire facile et bâclé. Je pense que pour arriver à un style si limpide et semblant couler de source, il faut beaucoup de travail de réécriture et beaucoup de papier froissé dans la corbeille. Mais il arrive à nous happer, à nous prendre par la main et à nous faire découvrir cet homme. C’est un conteur. Une très bonne surprise.

LUI

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