Limonov, Emmanuel Carrère, P.O.L
Bon ça fait un moment que je n’ai
rien posté. Non pas que je n’ai rien lu depuis lors. Plutôt ce grand mal qui me
possède parfois (oh ! si peu de fois) j’ai nommé la « flemmite aigüe ».
Mal ô combien pénible affectant principalement le mâle occidental.
Bref,
effectivement j’ai lu le Limonov
d’Emmanuel Carrère chez P.O.L (voilà pour la pub). Et effectivement c’est très
bon. Que dire de plus qui n’ait été dit dans la presse, à la télé, en Europe,
dans le Monde, sur la planète Mars. Ce type est formidable (Emmanuel), il
arrive à rendre la vie de cet obscur écrivain de l’Est passionnante. En même
temps, Limonov a eu une vie extraordinaire. Pas dans le sens ce mec est
formidable, il est exaltant, j’aimerais lui ressembler… Non, au contraire. Mais
il a eu destin hors norme. C’est l’anti-héro parfait. Il est cynique, pas
forcément très recommandable, roublard, toxico, pas un très grand écrivain non
plus. Mais il a eu 26 vies, de l’Ukraine à l’Undergrund moscovite, majordome à
New York, écrivain pour happy few à Paris dans les années 80, a participé à la
guerre en Yougoslavie et pour finir quasi inconnu et militant pour la liberté
en Russie. Des vies que l’on ne voit qu’au cinéma. On est loin de l’écrivain
parisiano-parisien, académicien, ayant sa table chez Drouant et rentrant chaque
soir repu après une bonne sieste à l’Institut... Euh ! Pardon une
séance de travail sur le dictionnaire.
Bon j’ai pas trop parlé du livre me
direz-vous, en ai-je vraiment besoin. Le style est agréable, pas compliqué, il
va à l’essentiel, ce qui ne veut pas dire facile et bâclé. Je pense que pour
arriver à un style si limpide et semblant couler de source, il faut beaucoup de
travail de réécriture et beaucoup de papier froissé dans la corbeille. Mais il
arrive à nous happer, à nous prendre par la main et à nous faire découvrir cet
homme. C’est un conteur. Une très bonne surprise.
LUI
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